L’épilation au laser est considérée à ce jour comme l’un des meilleurs moyens pour une épilation dite permanente
et non définitive. Elle est définie par l’inhibition d’au moins 6 cycles pilaires. Le cycle du poil variant d’une personne à une autre de 6 mois à 6 ans, la durée de cette épilation au terme des séances varie donc logiquement de 36 mois à 36 ans.
DOCTEUR, COMMENT CA MARCHE ?
Le laser est une onde lumineuse monochromatique, c’est-à-dire avec une seule longueur d’ondes. Cette onde est captée par un des chromophores de la peau : l’eau, la mélanine ou l’hémoglobine. Cette absorption est spécifique de la longueur d’onde et spécifie donc la CIBLE du laser.
La cible du laser épilatoire est soit la mélanine (principal composant responsable de la couleur du poil) soit l’eau.
De ce fait, 3 longueurs d’ondes sont efficaces et à moindre danger pour l’épilation :
- Le nd-YAG 1064nm qui épargne la mélanine et qui est le laser de choix pour les personnes de phototype foncé
- L’Alexandrite 755 nm qui cible principalement la mélanine et qui est préférable pour les personnes de phototype clair et à poils foncés
- La Diode 855 nm qui vise la mélanine et à moindre degrés l’eau qui permet de traiter la majorité des phototypes et des poils
Il faut aussi savoir qu’il de pratique très intéressant de mixer les différentes longueurs d’ondes et de faire un switch des longueurs d’ondes en cours de traitement pour atteindre le maximum de poils.
DOCTEUR, SUIS-JE UN BON CANDIDAT AU LASER EPIULATOIRE ?
Seul le duvet (poils fins et clairs) et à éviter avec l’épilation au laser. En effet, en plus du risque d’inefficacité du traitement laser, le risque de transformation en poils terminaux et le nombre de séances élevé limitent l’indication du laser pour le duvet.
Les poils terminaux (épais et foncés) constituent de ce fait la meilleure indication du laser épilatoire.
DOCTEUR, A COMBIEN DE SEANCES DOIS-JE M’ATTENDRE ?
Pour répondre à cette question, il faut se souvenir que le laser, même s’il brule à chaque séance tous les poils de la zone, il n’est en fait efficace que sur les poils attachés à leur bulbe à cet instant même. Ces poils là sont dit en phase croissance ou en phase anagène. Le pourcentage de poils en phase anagène ne dépassant pas généralement les 5 à 10 % il faut s’attendre donc à une dizaine de séances en moyenne par zone traitée.
Cette moyenne varie selon les personnes et les zones traitées et est fortement influencée par les variations hormonales surtout chez la femme.
DOCTEUR, EXISTE-T-IL DES RISQUES A COURT ET A LONG TERME SUR MA SANTE ?
Pour les risques à court terme, il s’agit principalement du risque de brulures qui peut aller du premier au deuxième degrés. Il s’agit d’un risque contrôlable par le froid de la machine qui protège la peau à chaque tir de laser et par des paramètres bien étudiés. Cependant certaines précautions sont à prendre par le patient pour aider à minimiser ce risque : éviter un bronzage récent de la peau à traiter (moins de 2 semaines) et éviter de mettre des crèmes même anesthésiantes (si la douleur est supportable) le jour de l’acte et préférer une peau nettoyée et rasée la veille de l’acte.
Pour les risques à moyen terme, il est à souligner le risque d’hypertrichose paradoxale. C’est le fait de voir au niveau des zones adjacentes aux zones traitées du visage, une transformation du duvet en poils terminaux. Dans ce cas il suffira dans ce cas d’étendre le laser aux zones adjacentes ou de traiter d’emblée toutes les zones du visage en prévention de ce risque.
A long terme, aucun effet carcinogène ou autre n’a été associé au laser épilatoire.
DOCTEUR, SUR LE PLAN PRATQUE, A QUOI DOIT-ON S’ATTENDRE ?
Sur le plan pratique, les séances sont précédées d’une consultation chez un médecin pratiquant le laser. Celui-ci
recherchera des signes ne faveur d’un déséquilibre hormonal et demandera un bilan hormonal orienté dans ce cas.
Le médecin expliquera le rythme des séances et les précautions avant et après les séances.
La douleur est généralement légère à modérée selon les zones et les patients.
Le plus important lorsqu’on commence le laser, c’est de ne pas baisser les bras. Même si le nombre de séances est plus important que prévu, il ne faut pas lâcher.